Inquiétante montée des prix agricoles

Les prix agricoles atteignent à nouveau des sommets.

En 2007-2008 la situation avait déjà été extrême, avec des augmentations allant jusqu'à 130% sur le blé et des augmentations moindres sur les autres produits agricoles, mais tout de même énormes pour ceux qui vivent avec quelques dollars par jours.

Car évidemment ce sont les plus pauvres qui sont le plus durement touchés, d'autant plus qu'ils consacrent une part majeure de leur budget aux produits agricoles.
Cette situation avait entrainé des émeutes de la faim un peu partout dans le monde, et ce scénario risque de se répéter...
Par le passé, les pays ont érigé des barrirères commerciales (taxes) pour que les exports soient redirigées vers le marché local, d'où plus d'offre et donc des prix plus bas. Le consommateur urbain est évidemment le gagnant de cette politique mais le producteur rural y perd (il pourrait vendre plus cher à l'export). L'année suivante, la probabilité pour que ce producteur améliore sa technique et investisse est plus faible ; donc sur le moyen terme le problème d'un manque de production n'est pas résolu car le "signal prix" a été brisé.
Il est évident qu'il faut trouver une solution, le protectionnisme n'en est pas une.
D'autant plus que ces politiques ont des effets très asymétriques... Lorsque l'Inde décide de limiter ses exports de riz elle contrôle le prix sur son marché local car elle en produit beaucoup mais ceci signifit aussi qu'une partie massive de l'offre disparait du marché global, d'où une explosion du cours mondial qui affecte durement les petits pays importateurs.
Aujourd'hui ces politiques non coopératives sont encore à la mode et l'on peut craindre qu'elles le resteront pour des raisons de politique interne, il est donc urgent de trouver une autre solution pour que les prix agricoles soit moins élevés et moins instables.